Mathilde, conseillère voyage Atalante, s’est envolée pour l’Asie centrale et a découvert avec stupéfaction le contraste incroyable entre deux pays voisins : l’Ouzbékistan et la Kirghizie. Elle nous raconte avec émotion le voyage d’exception qu’elle a vécu, entre nature, culture et rencontres…
As-tu déjà été en Ouzbékistan ou en Kirghizie ?
C’était mon tout premier voyage en Asie centrale, et je dois dire que le voyage combiné de ces deux pays était tout simplement parfait pour moi : je suis passionnée d’histoire et j’adore les voyages découverte, très culturels, et en même temps, j’aime marcher. J’ai donc trouvé l’équilibre idéal entre culture et nature lors de ces deux semaines partagées entre la découverte des somptueuses villes de Khiva, Boukhara et Samarkand en Ouzbékistan et les paysages splendides de Kirghizie. Le contraste entre ces deux pays limitrophes est saisissant : 80% de l’Ouzbékistan est un désert tandis que la Kirghizie est un pays extrêmement vert, avec en toile de fond des reliefs importants, comme le Pamir qui culmine à plus de 7 000 mètres d’altitude. Cette variété d’approche et cette variété visuelle est tout simplement hallucinante.
Quelle est ta plus belle rencontre ?
Sans hésitation, j’ai adoré notre guide en Kirghizie, Natasha. Elle incarne à 100% ce qu’on attend d’un guide chez Atalante. Très cultivée, elle vit en Kirghizie et est mariée à un Français, elle maîtrise donc parfaitement notre langue.
Elle n’était pas avare de conseils et n'hésitait pas à partager toutes ses connaissances sur son pays avec notre groupe de voyageurs.
Toujours aux petits soins, empathique et pleine de surprise, elle n’hésitait pas à nous faire vivre des moments non prévus au programme pour nous faire plaisir, comme lorsqu’on a été manger avec une famille d’éleveurs de yaks.
On attend d’un guide qu’il nous partage ses connaissances, qu’il maîtrise les rudiments de base de la sécurité lors des randonnées, qu’il prépare de bons briefings pour démarrer la journée… Mais ce souci d’aller au-delà pour chercher toujours le petit plus qui fait la différence : c’est ce que nos meilleurs guides chez Atalante savent faire ! Et Natasha était parfaite pour ça.
Ça m’a beaucoup touchée, et clairement, avec une guide comme ça, on ne peut revenir qu’enchanté de son voyage !
Quelle est ta plus belle randonnée ?
J’ai beaucoup aimé la randonnée au départ de Tach Rabat. On part de 3 000 mètres d’altitude pour passer un col à 4 000. Les paysages sont variés et splendides : on passe des pâturages à un environnement plus minéral, avant d’atteindre les névés.
Lorsqu’on arrive au col, on aperçoit la frontière chinoise, dans la brume. Cette image a beaucoup plu à tous les voyageurs du groupe.
C’est une randonnée dont le niveau physique nécessaire est plus important que sur le reste du séjour. Un cheval pour 2 voyageurs nous accompagnait pour nous aider à atteindre notre objectif, certains d’entre nous ont passé le col sur leur dos. Même les plus craintifs y sont arrivés, car le voyage vous fait oublier vos repères d’occidentaux. Accompagnés de nos chevaux, nous étions bel et bien en Kirghizie, dans ce pays de nomades qui se déplacent au fil des saisons, avec leurs troupeaux de yacks et de chevaux. Les animaux sont partout et cohabitent en parfaite harmonie avec les populations locales.
Quelle est ton expérience la plus mémorable ?
En Ouzbékistan, lorsqu’on arrive sur la place Registan de Samarcande en pleine nuit, c’est vraiment “waouh” ! Entourés de ses madrasas impressionnantes, on vit un véritable voyage dans le temps et on imagine la grandeur de ce lieu à l’époque des caravanes. Je garde en mémoire cette image de nuit très marquante : c’était très bien éclairé et mis en valeur. La sérénité et la plénitude qui dégageaient de ce lieu de rencontres, d’échanges et de retrouvailles m’a transportée. Les Ouzbeks se rassemblent ici en famille, chaque soir.
Quel est ton coup de cœur ?
La Kirghizie et son esprit nomade m’ont beaucoup plu. Dans ce pays, il n’y a pas de grandes villes impressionnantes, car depuis toujours, les kirghizes sont nomades. Et bien que les enfants aillent maintenant à l’école, la population ne s’est jamais vraiment implantée quelque-part : l’été, tout le monde file dans les alpages pour monter les campements de yourtes traditionnelles.
Nous avons dormi 5 nuits en yourtes aménagées. Et même si ce n’était pas tout à fait dans les conditions locales, car bien plus confortable que ce dont ils ont l’habitude, c’était vraiment bien de pouvoir découvrir ce mode de vie. Tomber nez à nez avec une jument qui attend derrière la yourte lorsqu’on se lève au beau milieu de la nuit, se réveiller le matin en pleine nature dans un endroit à la fois splendide et nu, observer le lever de soleil sur un lac au petit matin… Cette vie en pleine nature, loin de tout ce qu’on connaît ici, offre une déconnexion totale aux voyageurs.
Qu’est-ce qui t’a le plus surprise ?
Le fait de constater et de pouvoir mesurer que deux pays limitrophes puissent être aussi différents était très surprenant. J’imaginais des ressemblances, mais en fait, tout s’oppose !
On a d’un côté l’Ouzbékistan, recouvert de désert et sans eau, avec des villes splendides construites sur des oasis de verdure comme Samarcande et ses madrasas somptueuses. Ces constructions ont d’ailleurs été possibles car les Ouzbeks sont sédentarisés depuis longtemps. Et juste de l’autre côté de la frontière, la Kirghizie, pays très vert, avec de l’eau partout et de grands sommets à proximité. Les Kirghizes n’ont, pour leur part, jamais vraiment posé leurs valises à un endroit, ce sont de vrais nomades.
J’imaginais des ressemblances entre ces deux pays qui partagent une histoire commune et se trouvent tous deux sur la route de la soie, mais en fait, tout s’oppose ! Les choix de vie, les influences, les paysages…
Que dirais-tu à nos futurs voyageurs pour leur donner envie de découvrir l’Ouzbékistan et la Kirghizie ?
Si vous êtes sensibles à l’histoire de la route de la soie, vous serez conquis par la découverte de l’Ouzbékistan, qui offre une découverte historique et culturelle très riche. Et comme s’intéresser à la culture se marie très bien avec le fait d’aimer randonner et découvrir de beaux paysages, vous adorerez le contraste avec la Kirghizie voisine. D’ailleurs, c’est bien en Kirghizie que l’ambiance s’est réellement créée au sein de notre petit groupe de 10 voyageurs. Marcher en pleine nature offre l’occasion de discuter, de se découvrir, et de partager…et puis il faut dire que notre guide était aussi très fédératrice !
C’est vraiment un voyage très complet, il faut aimer faire le grand écart pour découvrir ces cultures et ces paysages que tout oppose. Quand on revient au bout de 18 jours, on se rend compte du panel de choses incroyables qu’on a pu découvrir.
Quant aux repas, ne soyez pas inquiets : on mange très bien dans les deux pays. Les repas sont vraiment variés et bons, avec des mets à base de riz, pommes de terre, quinoa, viandes, légumes…
Crédit photos : Mathilde Rousseau