Notre ambassadeur Nicolas, voyageur infatigable, est parti à Madagascar en août dernier. Il vous embarque avec lui dans cette destination hors des sentiers battus et pleine de surprise.
As-tu déjà été au Madagascar ? Si oui, pourquoi vouloir y retourner ? Sinon, qu’est-ce qui t’a donné envie d’y aller ?
C’était ma première fois à Madagascar. J’hésitais entre deux destinations : la Kirghizie-Ouzbékistan et Madagascar. J’aime bien les destinations assez chaudes avec une présence d’eau pour me baigner et faire de la plongée. Ce voyage au nord de Madagascar me paraissait donc idéal. C’est un pays qui m’a toujours fasciné. Et puis je pense que c’est une destination qui est propice au voyage organisé en petit groupe, car seul, je ne suis pas sûr que l’on puisse voir autant de choses sur l’île en 15 jours que lors de ce voyage. D’un point de vue logistique, c'est beaucoup plus facile et aussi pour le côté sécurité. Et puis sans le guide local, je n’aurais pas fait de la plongée au lieu du snorkeling.
Quelle est ta plus belle rencontre ?
Sans aucun doute, la rencontre avec les tortues. On a vu la naissance des tortues et on les a portées jusqu’à la mer pour éviter qu’elles soient picorées par les oiseaux, mais ce n’est pour autant qu’elles sont sorties d’affaire. Beaucoup d’autres dangers les attendent dans la mer. En plus de les aider ce jour-là, j’ai pu nager toute la journée à leur côté dans la mer, c’était super.
Quelle est ta plus belle randonnée ?
La randonnée dans le parc national de la Montagne d'Ambre. Quand on part, on nous demande de mettre nos vêtements de pluie dans le sac, car il risque de pleuvoir, alors que quand tu es à Diego Suarez, tu ne te dis pas qu’il y a un risque de pluie. En fait, il y a un micro climat et il s’est bien mis à pleuvoir, une grosse pluie sur le temps de midi.
Hormis le temps changeant et incertain, dans cette randonnée, on a pu observer un des plus petits caméléons du monde, à peine plus d'un centimètre de long ! Toi, si tu les cherches, tu ne les trouves pas. Le guide local, oui. À Madagascar, beaucoup d'espèces sont endémiques, donc la nature est incroyable et unique.
Hormis le temps changeant et incertain, dans cette randonnée, on a pu observer un des plus petits caméléons du monde, à peine plus d'un centimètre de long ! Toi, si tu les cherches, tu ne les trouves pas. Le guide local, oui. À Madagascar, beaucoup d'espèces sont endémiques, donc la nature est incroyable et unique.
Quelle est ton expérience la plus mémorable ?
Avec le groupe et notre guide, on a pris un bateau, mais celui-ci est tombé en panne, pas très loin des côtes. C’est un gamin de 10 ans en pirogue qui est venu nous “sauver”, c’était assez improbable. Il nous a remorqués au bout d'une corde jusqu’à la plage qui est magnifique et sauvage, et tu te dis que dans de nombreux autres endroits, il y aurait des grands hôtels, mais ici non et tant mieux, c’est authentique, et il faut que ça reste comme ça.
Après avoir débarqué sur cette plage, nous sommes entrés dans le petit village et on est accueilli par une dame de 90 ans, qui nous a dit qu’un truc qui lui ferait vraiment envie, ce serait un paquet de biscuit. On a traversé tout le village pour que l'on trouve un paquet de biscuit et elle était folle de joie. C’est cette joie des gens qui n’ont pas grand-chose qui marque dans ces voyages.
Quels sont tes coups de cœur ?
Toutes les choses que l’on n’a pas l’habitude de voir chez nous, notamment les carrioles tirées par les zébus, la pêche à la pirogue, les fonds marins. J’ai pu faire deux plongées et j’ai eu la chance de voir une grande variété de coraux.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris ?
Ce voyage est une surprise de tous les jours. C’est un peu comme une promenade à la découverte des gens, des paysages, des plages. Et c’est aussi un pays très français, que ce soit au niveau de l’administration, des devantures de magasins où les phrases sont en français… Et pourtant la majorité des personnes sur place ne parlent pas français.
Que dirais-tu à nos futurs voyageurs pour leur donner envie de découvrir cette destination ?
Il y a une authenticité encore à Madagascar qui est agréable. Sur le plan humain, je vois des gens qui sourient alors qu’ils n’ont rien, alors que nous Français, on n'est jamais content. L’ambiance de cette île fait un peu mélancolique, c’est une destination qui s’est arrêtée dans le temps. La carriole à zébu, je ne l’ai trouvée que là. Quand tu vas en Asie ou ailleurs, il y a quand même une grande modernité dans la tradition, alors qu’à Madagascar très peu.