Glossaire de la photographie nocturne
Les amateurs de photographie sont toujours nombreux sur les séjours Atalante. Quoi de plus précieux comme souvenir que de conserver un spectaculaire cliché de paysage ou le portrait d’une belle rencontre ? Mais si, pour votre prochain voyage, vous souhaitez changer de point de vue et vous retrouver… la tête dans les étoiles, vous êtes au bon endroit !
« L’astrophotographie ne s’improvise pas, prévient Yann, conseiller voyages et passionné de photo. Il faut se lancer et tester. C’est un domaine qui parle plus aux connaisseurs de la photo qu’aux débutants mais c’est très intéressant. Cela permet de vraiment bien connaître son appareil et de progresser en photo même si, évidemment, il faut s’entraîner ».
Alors pour en savoir plus sur la technique et les conseils de notre expert, voici un glossaire – non exhaustif – qui vous aidera à débuter et progresser pour, vous aussi, faire de superbes photos des étoiles !
« L’astrophotographie ne s’improvise pas, prévient Yann, conseiller voyages et passionné de photo. Il faut se lancer et tester. C’est un domaine qui parle plus aux connaisseurs de la photo qu’aux débutants mais c’est très intéressant. Cela permet de vraiment bien connaître son appareil et de progresser en photo même si, évidemment, il faut s’entraîner ».
Alors pour en savoir plus sur la technique et les conseils de notre expert, voici un glossaire – non exhaustif – qui vous aidera à débuter et progresser pour, vous aussi, faire de superbes photos des étoiles !
A — Astrophotographie
C’est donc le terme utilisé pour définir cette pratique, qui consiste à prendre en photo des astres et des objets célestes.
B — Brute
Une image brute, « raw » en anglais, permet de garder toutes les informations de la photo, tous les détails, même ceux qui sont les plus cachés. Ce réglage de carte mémoire aboutit sur un fichier qui prend beaucoup de place mais qui permet aussi d’avoir beaucoup de latitude pour retoucher.
C — Ciel
Le ciel est souvent présent dans les photos de paysages « classiques » mais cette fois, il va devoir prendre toute la place de votre cliché. Enfin quasiment, car comme le conseille notre photographe, « on aime bien toujours mettre un premier plan, un bâtiment, une montagne ou un autre élément terrestre » pour accompagner les étoiles.
D — Désert
Les astrophotographes ont leurs lieux favoris pour s’exercer et, dans le but d’éviter toute pollution lumineuse, ils se dirigent souvent vers le désert. Celui d’Atacama, au Chili, est « surement LE spot pour photographier les étoiles sans aucune lumière », explique Yann.
E — Étoiles
Sans mauvais jeu de mot, ce sont elles les stars de votre photo ! Alors autant apprendre à les connaître. Pour repérer les étoiles et les constellations, vous pouvez utiliser une application comme Star Tracker. Cela vous permettra de développer quelques connaissances en astronomie et comme ça, vous savez qui est-ce que vous prenez en photo !
F — Focale / Filante
En photographie, la focale est le calcul d’une distance optique à partir du point où les rayons lumineux convergent pour former l’image nette d’un objet sur le capteur numérique. Et en astrophoto, on utilise les petites focales pour capturer l'immensité des étoiles.Quid des étoiles filantes ? La technique de capture suit les mêmes principes si ce n’est qu’il faut faire plusieurs clichés en continu pour photographier une étoile filante. Pour ce faire, on utilise une télécommande à intervalle.
G — Grain
Le terme de grain vous est sans doute familier. C’est surtout en photo argentique qu’on l’utilise pour décrire la dégradation de l’image principalement liée à la montée en ISO (voir plus bas). Son équivalent en numérique est le bruit, que l’on pourra réduire lors des retouches.
H — Henry
Un peu d'histoire ? Si la première photographie connue d'un objet céleste est l'œuvre de l'Anglais John William Draper, en 1840, deux Français lanceront 49 ans plus tard un projet colossal. Les frères Paul et Prosper Henry entraînent en effet avec eux les membres du congrès international d'astronomie et créent la Carte du Ciel, destinée à cartographier et relever les coordonnées astronomiques de plusieurs millions d'étoiles. Le projet a pris officiellement fin en 1970 et couvrait quasiment tout le ciel.
I — ISO
L'ISO est l'un des trois éléments du triangle de l'exposition photographique, avec la vitesse d'obturation et l'ouverture focale (voir plus bas), que vous pouvez ajuster pendant les prises de vues. Il contrôle la quantité de lumière que votre appareil photo capture. En astrophoto, « il faut une sensibilité accrue du capteur, c’est pour ça qu’on monte en ISO, détaille Yann. Quand on attaque les photos de nuits, on peut capturer des choses qui sont quasiment invisibles à l’œil nu et il faut donc augmenter les ISO, les monter jusqu’à 2000, voire 3200 (contre 100 ou 200 habituellement). Attention à ne pas aller au maximum et de créer du bruit numérique, qui dégrade la qualité numérique et ne permet plus de distinguer le bruit numérique des étoiles. Il faut souvent faire plusieurs tests ».
J — JPEG
Vous le connaissez, c’est le format classique de vos photos. Mais vous l’avez compris, il est donc à éviter en astrophoto… privilégiez le raw !
K — Kelvin
Du nom de William Thomson, dit Lord Kelvin, c’est l'unité de mesure qui vous permettra de connaître la chaleur de votre photo… utile durant la retouche !
L — Lune
Durant la préparation de votre sortie en astrophoto, il est intéressant et important de se renseigner sur l’état de la Lune, où elle en est dans le cycle lunaire car plus elle est lumineuse et plus, elle va cacher les étoiles. Mais la Lune « peut aussi être un allié, selon Yann. Elle permet d’avoir un premier plan intéressant dans sa photo, parce que quand on prend une voie lactée toute seule, on n’a pas vraiment d’échelle ».
M — Météo
Elle aussi joue un rôle crucial, à vous de bien vous renseigner grâce à des applications de météo classiques avant de vous lancer. Il faut idéalement qu’il n’y ait « pas de couverture nuageuse, ou alors très peu, sinon ça va faire un voile blanc dans le ciel ».
N — Newton
Un « Newton » est un terme connu par les amateurs d'astronomie. C'est un télescope dont le nom est tiré de son célèbre inventeur, Isaac Newton. Pratique donc pour observer les étoiles, avant ou pendant une session d'astrophoto. Un peu moins pratique en revanche si l'on doit le caler dans le sac, durant un trek... !
O — Ouverture
L'ouverture d'un objectif photographique est le réglage qui permet d'ajuster le diamètre d'ouverture du diaphragme. Elle doit être « la plus grande possible », souligne Yann. « Un objectif qui ouvre à 2.8 est une très bonne base, quitte à le refermer à 3.5. Ça parait technique comme ça, mais c’est vraiment important. L’objectif fonctionne comme un œil et ses paupières : plus tu fermes la paupière et plus, tu as quelque chose de précis au centre, plus tu ouvres et plus t’as une vue grand angle, plus lumineuse ».
P — Pollution lumineuse
Vous vous en êtes déjà rendu compte : c’est dans les coins les plus isolés que l’on profite de nuits étoilées spectaculaires. L’astrophotographie est donc une pratique qui se fait loin des villes, pour fuir la pollution lumineuse. On l’a vu, les déserts sont de très bons choix mais comme « c’est le même principe pour les aurores boréales, il y a d’autres endroits, en Norvège, en Islande ou en Finlande par exemple qui sont très loin de toutes villes et parfaits pour ça, raconte Yann. Et on peut aussi faire de l’astrophoto en pleine campagne française ».
Photopills : l’une des applications mobiles favorites de notre expert ! « Elle est parfaite pour la photographie en général mais permet aussi de visualiser la voie lactée en intelligence artificielle, pour savoir où poser son matériel. Il y a aussi tout ce qui est conditions de lumière, de ciel, lever de soleil, où sera la Lune... C’est payant il me semble mais c’est vraiment une super appli pour bien préparer sa sortie ».
Photopills : l’une des applications mobiles favorites de notre expert ! « Elle est parfaite pour la photographie en général mais permet aussi de visualiser la voie lactée en intelligence artificielle, pour savoir où poser son matériel. Il y a aussi tout ce qui est conditions de lumière, de ciel, lever de soleil, où sera la Lune... C’est payant il me semble mais c’est vraiment une super appli pour bien préparer sa sortie ».
R — Retouche
La retouche est hyper importante dans la photographie, mais encore plus dans l’astrophotographie. « Elle est avant tout là pour améliorer la photo, pas pour la changer », précise Yann, qui joue notamment sur la chaleur de la photo et sur la réduction du bruit. « On aime bien avoir une photo un peu plus froide pour faire ressortir les étoiles, avoir un peu plus de contraste. Ça prend beaucoup de temps, mais les passionnés de photos adorent faire ça ! Toutes les plus belles photos d’étoiles que vous voyez sur internet ont nécessité de longues minutes de retouche ». Yann utilise lui le logiciel Lightroom depuis toujours et pas forcément Photoshop, qui sert « plus dans la création d’image que dans la retouche ».
S — Smartphone
Pour voyager plus léger, certains astrophotographes en herbe pourraient être tentés de laisser leur matériel à la maison et de miser uniquement sur leur smartphone. « Il faut dans tous les cas passer en mode manuel, en mode pro. Et il faut aussi un trépied. C’est possible pour avoir quelque chose en souvenir, mais le capteur est vraiment petit donc l’image reste… moyenne. La plupart des photos en mode téléphone de nuit sont assez pauvres en détails. Il peut aussi y avoir des prises de vue en mode nuit, mais ça reste quand même léger ».
T — Trépied
S’il n’y « pas besoin d’avoir un matériel haut de gamme » pour débuter en astrophotographie, « le trépied solide est lui obligatoire, car le temps d’exposition d’au moins 10 secondes ne peut pas se faire à la main et la photo ne sera vraiment pas nette ». Yann vous conseille également d’emporter idéalement avec vous un retardateur du boîtier, de 10 secondes, et une télécommande qui se branche directement au boîtier ou en bluetooth.
U — Ultra grand angle
C'est un objectif (ou une focale) parfait pour l'astrophoto, car il permet de capturer un paysage large avec l'ensemble de la voie lactée. Pour information, un ultra grand angle fait de 13 à 20 millimètres.
V — Vitesse d’obturation
Dernier élément du triangle d’exposition, la vitesse d’obturation est primordiale. « Dans la nuit, il faut que le temps d’exposition soit long, donc au-dessus d’une seconde. Généralement, on est plus entre 10 et 20 secondes ». Le but, avoir une quantité de lumière absorbée par l'appareil plus importante.
W — Wallace
Astrophotographe, YouTuber et auteur, Alyn Wallace est l’un des noms célèbres de la discipline. Le Gallois, spécialiste des photos de nuit, propose des clichés très recherchés. « Il bosse beaucoup où il va shooter et peut rester des jours et des jours pour avoir de bonnes conditions. Quand t’es passionné et que c’est ton métier, ça prend forcément du temps ! »
Y — Yann
Conseiller voyage et photographe de talent, il est passionné et passionnant quand il parle de son hobby. Yann nous a été d’une grande aide pour la rédaction de ce glossaire et se fera un plaisir de répondre à vos questions.
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