À l'automne dernier, Sophie, responsable de nos voyages sur-mesure, s’est envolée au Ladakh. Un voyage au cœur des paysages mythiques de l’Himalaya associé à une expérience à la fois culturelle et humaine qui l’a profondément bouleversée. C’est avec émotion qu’elle nous a raconté son périple à son retour.
As-tu déjà été au Ladakh ?
Non, je n’avais jamais été au Ladakh, mais j’avais très envie de découvrir les grands espaces de l’Himalaya. Une belle approche de l’aspect culturel, très important au Ladakh, permettait de compléter ce circuit de 16 jours. Et puis, je suis partie avec un groupe privatif incroyable pour lequel je m’étais occupée de l’inscription, ayant eu de très bons moments d’échanges et une affinité particulière avec Stéphanie, la responsable de groupe. Thérapeute en médecine douce, elle pratique la philosophie bouddhique professionnellement et personnellement. Elle cherchait donc, en parallèle de la randonnée et de la découverte de ces grands espaces et monastères, à approfondir avec l’ensemble des membres du groupe la philosophie bouddhique.
Nous avions le guide parfait pour ça, Ngawang, un Népalais passionné par la philosophie bouddhique, la nature et ses grands espaces. Chaque soir, après nos journées mêlant randonnées et visites de monastères, on partageait avec lui une discussion approfondie sur les différents aspects du bouddhisme.
Quelle est ta plus belle rencontre ?
Je ne peux pas parler d’une plus belle rencontre, je peux parler de plusieurs personnes… Mes plus belles rencontres, c’est le groupe, mais aussi l’équipe locale qui nous a accompagnés. Nous avons vécu comme une famille et il y a eu une entente dans ce groupe comme j’avais rarement pu le vivre, avec une humanité et une solidarité exceptionnelles. Notre guide, Ngawang, était accompagné par Konchok, son assistant guide, et 2 chauffeurs, Morup et Gyatso, qui étaient bien plus que des chauffeurs et qui avaient toute leur importance dans le bon déroulement de notre circuit. C'est cela finalement ma plus belle rencontre : cette union qu’il y a eu avec tout le monde, voyageurs comme équipe locale.
Il y a parfois eu des moments difficiles, au niveau de l’acclimatation à l’altitude. Tout le monde ne s’est pas adapté à la même vitesse, mais la force et la solidarité qui nous unissait ont permis à chacun de tout de même profiter du voyage. À la fin de notre aventure, lorsque nous nous sommes quittés, il y avait beaucoup d’émotions. Nous resterons en contact, avec cette équipe avec qui le mot “humanité” prend vraiment tout son sens !
Quelle est ta plus belle randonnée ?
J’ai beaucoup aimé la randonnée qui nous a mené au col de Prinriti-La. Les paysages étaient très sauvages et arides, avec plein de couleurs différentes. Lorsque nous sommes arrivés en haut, on a profité d’une vue panoramique sur le nord Zanskar.
Je pense aussi à une autre rando dans la vallée de Cham, qui est géologiquement très riche. C’est un mélange de couleurs incroyables : jaune, violet, rose… on en prend plein les yeux !
Quelle est ton expérience la plus mémorable ?
Nous nous sommes rendus dans un monastère de nonnes, où il y avait des enfants, des petites filles nonnes. Comme les membres du groupe pratiquent le bouddhisme, les nones ont accepté que nous participions à la prière du soir
Ce monastère était très rudimentaire par rapport aux plus grands que nous avions visités dans la vallée de l’Indus.
Nous avons appris que les familles étant dans le besoin, et se rendant compte qu’elles ne pourraient pas éduquer leurs enfants, ont la possibilité de les faire entrer dans un monastère, pour qu’ils ne manquent de rien. Une fois que l’enfant atteint ses 18 ans, il a le choix de rester ou de quitter le monastère, avec pour bagage la très bonne éducation qu’il a pu recevoir.
Ainsi, dans ce monastère, les petites filles peuvent choisir de rester, pour assurer leur avenir, ou de partir, et peuvent même revenir faire des retraites au cours de leurs vies. C’est un beau signe d’ouverture d’esprit et de tolérance.
Quel est ton coup de cœur ?
Les plateaux du Tchangtang. En termes de nature, ces lacs d’altitude sont d’une immensité incroyable.
C’est globalement au milieu de cette nature que l’on découvre le bouddhisme et tout ce qu’il peut nous apporter. Chacun d’entre nous a revécu à un moment ou un autre dans ce voyage, des moments de sa vie, c’était émotionnellement très fort. Au milieu de cette nature, portés par cette philosophie, ce voyage nous invite à un retour aux sources, aux vraies valeurs qui animent notre vie, et à déconnecter du quotidien.
Les moments de vie partagés avec les familles qui nous accueillaient lors de nuits chez l’habitant étaient aussi des moments extraordinaires. L’occasion d’en apprendre davantage sur leur quotidien, de préparer à manger ensemble, comme lorsque l’on a appris à faire des momos, plat typique, et de partager des moments de fous rires !
Qu’est-ce qui t’a le plus surprise ?
Au fond, je le savais déjà en y allant, mais j’ai tout de même été surprise par l’immensité de la chaîne de l’Himalaya et par la zénitude qui s’en dégage, mais aussi par la gentillesse incroyable des populations locales.
Le Ladakh, ce n’est pas l’Inde, on s’en rend vraiment compte lorsqu’on va à Delhi. Les gens sont avenants et ont toujours le sourire, avec une bienveillance sans faille. Lorsque je me suis promenée seule à Leh, les gens me proposaient toujours de l’aide. Finalement, je trouve que le Ladakh ressemble plus au Népal qu’à l’Inde, mais ce n’est pas vraiment surprenant : c’est l’Inde himalayenne, pas l’Inde.
Que dirais-tu à nos futurs voyageurs pour leur donner envie de découvrir le Ladakh ?
Tout d’abord, il y a cette chaine de l’Himalaya, des montagnes à perte de vue et la possibilité de faire un grand trek qui attire les voyageurs au milieu de cette nature puissance 15, ces rencontres avec les villageois en fond de vallée…
Mais le Ladakh, ce n’est pas que ça. C’est aussi tout cet aspect du bouddhisme qui est très présent dans la vie des locaux. On le voit : on croise de nombreux moines dans les monastères, et même le Dalaï Lama se rend régulièrement au Ladakh.
Ce circuit est donc un excellent mélange entre nature, randonnées et découverte du bouddhisme.
J’y retournerai certainement pour faire un sommet, un 6 000 peut-être, mais pour un premier voyage au Ladakh, nous avons déjà fait de belles randonnées, en altitude. Le gros avantage, c’est que nous avions 2 véhicules, qui transféraient les bagages et nous attendaient à certains points. Nous avons découvert à pied la vallée de Sham aux multiples couleurs, puis après un transfert jusqu’aux plateaux du Tchangtang, nous avons découvert les lacs d’altitude qui ressemblent aux lagunes d’Amérique du Sud. C’était complètement différent des vallées où nous avions randonné avant, la variété de paysages traversés était incroyable.
Pour les voyageurs qui veulent découvrir les aspects nature, montagnes et bouddhisme de l’Himalaya, le Ladakh est une destination parfaite, qui reste plus accessible que le Tibet.