Silène, conseillère voyage Atalante, a découvert le désert marocain lors d’un trek de 8 jours entre oasis, dunes et jbel de Tazzarine. Elle nous raconte ce trek qu’elle a vécu au cœur de paysages grandioses, en compagnie de chameliers semi-nomades berbères.
Comment s’est déroulée ton arrivée ?
Dès notre arrivée à l’aéroport de Marrakech, un taxi nous attendait pour nous amener à notre premier hôtel, où nous avons été accueillis comme des rois. Dernier jour du ramadan, c’était la fête dans la rue, l’hôtel nous a donc conseillé les choses à faire et voir aux alentours et un bon restaurant pour notre premier dîner marocain.
Nous avons rencontré notre guide le lendemain matin, après le petit-déjeuner. Un premier gros briefing nous a permis de nous projeter sur le circuit qui nous attendait, avec des explications de la carte et de la géographie du pays ainsi que de la topographie des terrains que nous allions rencontrer.
Nous avons ensuite pris la route pendant toute la journée, traversant de très beaux paysages avant d’atteindre notre premier lieu de bivouac, aux portes du désert et de rencontrer l’équipe, composée de 3 chameliers, 3 dromadaires et un cuisinier.
Quelle est ta plus belle rencontre ?
Sans hésitation, notre guide, Lahcen, qui m’a à la fois fait beaucoup rire et beaucoup touchée. Ce Marocain berbère de 28 ans, a grandi dans l’Atlas et a eu l’habitude de suivre son père, guide, lorsqu’il était jeune, avant de devenir lui-même guide pour Atalante il y a quelques années. C’est un vrai passionné, mais aussi une personne très intéressante et ouverte. Il nous a raconté sa vie au Maroc et la vie quotidienne des locaux.
Il a su s’adapter au niveau de marche de chacun des membres de notre groupe de 7 voyageurs, pour que personne ne s’ennuie ou ne se sente pressé : nous marchions dans de grands espaces et de grandes plaines, où les plus entraînés prenaient une voie différente, sans risque de se perdre, et sans avoir à attendre ceux qui avaient un rythme moins rapide.
Quelle est ta plus belle randonnée ?
Lors de notre trek, nous avons marché chaque jour dans des paysages différents. J’ai beaucoup aimé la traversée des plateaux volcaniques. Nous avons randonné sur un terrain plein de petits cailloux de différentes couleurs, entre lesquels des petites fleurs poussent, tout en profitant de panoramas magnifiques sur la plaine en contrebas. D’un côté, on se serait cru dans la savane, on se demandait même si des girafes n’allaient pas débarquer, et en même temps, au loin, on voyait les dunes. C’était splendide !
Quelle est ton expérience la plus mémorable ?
Lors d’une journée de trek, au détour d’une conversation, nous avons parlé d’une spécialité typique : le pain de sable. En fin de journée, à notre arrivée au bivouac, un des chameliers et le cuisinier se sont mis à en préparer un pour nous. Ils ont fait du feu sur le sable, préparé la pâte à pain, puis ils l’ont mise dans le sable chaud et recouverte de sable et de braises. Le pain a cuit pendant une durée qui nous semblait indéterminée et totalement aléatoire, mais finalement, lorsqu’ils l’ont sorti du sable sous notre regard dubitatif, il était parfaitement cuit et aucun grain de sable ne se trouvait à l’intérieur !
Le reste de la journée, nous ne croisions pas les chameliers puisqu’ils partent avec les dromadaires le matin pour aller monter le bivouac suivant. Ce moment inattendu et non prévu au programme nous a donc permis de vivre un bon moment de partage avec eux.
Quel est ton coup de cœur ?
Rapidement, nous nous sommes rendus compte que notre guide, Lahcen, ne passait jamais la nuit dans une tente. Passé les inquiétudes des premiers jours concernant les insectes, et lorsque l’environnement nous était devenu plus familier, nous avons, nous aussi, passé des nuits à la belle étoile. Pour ma part, j’ai dormi 2 fois dehors, et c’était vraiment incroyable de se réveiller en pleine nuit sous un ciel étoilé. Je conseille vivement aux voyageurs de le faire au moins une fois dans le trek, c’est très agréable et confortable, il n’y a pas d’humidité et il fait bien moins chaud que dans les tentes.
Qu’est-ce qui t’a le plus surprise ?
J’ai réellement été surprise par la diversité des paysages traversés. En effet, le désert, ce n’est pas que du sable. Nous avons marché sur plein de terrains différents et chaque jour dans des paysages tous plus beaux les uns que les autres : dunes, plateaux volcaniques, oasis…
J’ai aussi été impressionnée par la qualité et la variété des repas. Même en plein désert et en itinérance, le cuisinier sortait toute sa batterie de cuisine pour nous préparer d’excellents plats typiques : soupes, couscous, tajines. Nous n’avons jamais percé le secret des salades toujours fraiches du midi, incroyable au vu de la chaleur, mais tellement agréable !
Que dirais-tu à nos futurs voyageurs pour leur donner envie de découvrir le désert marocain ?
Faire un trek dans le désert marocain, c’est se déconnecter de son quotidien, pour adapter son rythme de vie au soleil et à la chaleur : on marche tôt le matin, on fait une belle pause l’après-midi sous les acacias pour se reposer et partager un thé puis on repart en fin de journée vers le prochain lieu de bivouac. Les paysages sont grandioses, et vous apprendrez beaucoup sur l’histoire des Berbères et des Arabes.
Et puis… osez dormir à la belle étoile au moins une fois !
Et puis… osez dormir à la belle étoile au moins une fois !