Entre le désert du Dasht-e Kavir et les montagnes imposantes de l’Alborz, l’Iran dévoile des paysages splendides et souvent minéraux. La vie s’est adaptée à la rudesse de ces conditions et une culture raffinée a fleuri partout.
Le seul nom des villes iraniennes évoque le faste des cités perses. Kashan, ses dédales de ruelles, ses maisons ceintes de jardins luxuriants et ses céramiques ; Ispahan, ses palais, ses mosquées et son immense place Naghch-e Djahan ; Persépolis, l’ancienne capitale de l’Empire perse, dont les vestiges et les bas-reliefs témoignent encore de son influence. Mais aussi Shiraz, la ville des jardins et des poètes, qui a érigé la douceur et l’harmonie en véritable art de vivre.
La beauté des édifices semble parfois avoir été arrachée à la dureté des éléments : l’ancienne cité caravanière de Yazd, construite en terre et étonnamment bien conservée, a su trouver l’eau grâce à un ingénieux système de captation souterraine. Autour de la ville, le désert de Dasht-e-Kavir étire à perte de vue ses dunes et ses concrétions salines. La vie qui s’y est adaptée résiste à des conditions extrêmes et des amplitudes thermiques pouvant atteindre 60 °C entre le jour et la nuit…
Ailleurs dans le pays, c’est la montagne qui s’impose. L’immense capitale, Téhéran, se déploie d’ailleurs non loin du mont Damavand, volcan endormi depuis des millénaires et auquel, selon la légende, le dragon à trois têtes serait enchaîné jusqu’à la fin du monde…