Depuis sa création en 1986, Atalante a connu plusieurs étapes marquantes dans son histoire, dont la création de la Charte Éthique et d’Agir pour un Tourisme Responsable. Un engagement fort mais surtout précurseur, qui fait partie intégrante de l’ADN d’Atalante. Un esprit visionnaire et entrepreneurial qui a permis à Atalante de devenir le spécialiste du voyage à pied en petit groupe.
Les débuts de l’entreprise
En 1986, deux entrepreneurs, Christophe Leservoisier et Frédéric Faure, décident de s’associer pour créer Atalante. Si le premier est féru de voyages, le deuxième possède une forte expérience de la montagne et des expéditions. C’est tout naturellement qu’ils décident de créer Atalante, une agence de voyage d’aventure.
Si la première année est plutôt difficile, les 2 associés arrivent à garder le cap grâce aux voyages évènements d’entreprises. “Ça nous permettait d’avoir directement des groupes constitués alors qu’on n’arrivait pas à constituer des groupes bien remplis sur Atalante. Cela nous a permis de décoller et de financer le démarrage d’Atalante” comme le raconte Frédéric.
Au départ, Atalante proposait des voyages multi-sports (marche, montagne, rafting, chiens de traineau…), plutôt exceptionnels, pour se démarquer de la concurrence. Christophe l’explique bien à travers son témoignage : “On était plutôt expéditionnaires, avec quelques premières ouvertures à notre actif. Mais on a compris qu'il ne fallait pas faire que ça, qu’il fallait ouvrir des randonnées plus abordables en termes de difficulté et plus confort”. Les 2 fondateurs concentrent alors leurs voyages sur la marche à pied, plus accessibles, tout en gardant le petit groupe, de 8 à 12 voyageurs, parfois 15 et cette particularité fondatrice expéditionnaire.
L’engagement pour un tourisme responsable
La création de la Charte Éthique du Voyageur marque un tournant dans l’histoire d’Atalante. “On est revenu d’un voyage exploratoire en raft sur la rivière Omo en Ethiopie. Ce voyage s’est mal passé, on était parmi les premiers à descendre cette rivière avec des clients et les tribus là-bas, c’est compliqué. Les gens arrivaient dans les villages, donnaient des bonbons, prenaient des photos, avant de parler avec les gens. On s’est dit que ce n’était pas possible, soit on ne refaisait jamais ce voyage, soit on le refaisait, mais en écrivant un contrat à destination des voyageurs, avec ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire” explique Frédéric.
Christophe et Frédéric s’attèlent donc à la rédaction de ce contrat, avec un certain nombre de règles, qui portera ses fruits lors du deuxième voyage en Éthiopie. Ils décident alors de l’appliquer à l’ensemble de leurs voyages et écrivent la Charte Éthique du Voyageur. “Ça a été l’engouement. On l’a distribué à nos voyageurs, qui en ont parlé partout. La presse l’a pris en main, on a été très surpris, même les concurrents avec qui on ne parlait pas beaucoup, nous ont demandé de diffuser cette Charte. Ça s’est vraiment emballé, même la SNCF nous a demandé de diffuser cette Charte. On était microscopique à l’époque, on a été extrêmement surpris. Ça nous a apporté de la notoriété mais en même temps c’étaient nos valeurs. On a décidé d’aller plus loin. Si tout le monde la distribue, pourquoi pas, le but est quand même de faire connaître ses valeurs, mais on va peut-être créer une association.” Et c’est ainsi qu’est née ATR, Agir pour un Tourisme Responsable, avec Christophe et Frédéric comme premiers présidents. Leur but ? Faire passer le message collectivement dans toute la profession et d’arriver à une norme ISO du tourisme responsable en France.
Cette démarche a également permis de faire évoluer la législation à l’étranger comme au Maroc afin que tous les intervenants des treks Atalante (muletiers, cuisiniers, guides…) aient une assurance civile et retraite ou au Népal, avec la limitation du poids des porteurs à 30kg.
La création d’agences réceptives
Les années 2000 voient la création des agences réceptives, qui représente une autre grande étape dans l’évolution de l’entreprise. “On envoyait tout de France (pharmacie, nourriture, guides…), ça coûtait très cher, c’était un non-sens. On a dû s’appuyer sur le local.” explique Frédéric. Et Christophe d’ajouter : “On avait plusieurs réceptifs, au Pérou, au Népal, en Islande, au Maroc… un peu avant tout le monde car ça ne se faisait pas à l’époque. On a beaucoup appris dans les relations avec nos partenaires, cela a beaucoup amélioré les choses car on avait la capacité de se mettre à leur place”.
Au Kenya, Atalante s’associe alors avec un couple danois-kenyan pour monter un camp dans le nord du pays, près du lac Turcana. Cela permet, au-delà d’avoir accès à des lieux incroyables, de mixer les connaissances : celle de l’attente des voyageurs côté Atalante avec celle de la logistique côté prestataire. Ce rapprochement avec le terrain a apporté un meilleur savoir-faire à Atalante et des conseils plus avisés, entraînant également la formation de guides locaux et, dans certains pays, des écoles de guides.
L’esprit Atalante
Après le départ de Christophe et Frédéric de l’entreprise, Atalante rejoint le groupe Altaï en 2015, sous la direction de Yannick Briand et Frédéric Ogier. Si aujourd’hui, elle s’apprête à fusionner avec Huwans, l’esprit Atalante demeure toujours.
“Depuis mon arrivée en 2002 jusqu’à aujourd’hui, j’ai vu des nouveaux arriver et des anciens partir, et ce qui est assez incroyable, c’est que l’esprit est resté le même. Un bon esprit, avec le sens de l’aide, de l’écoute, de la compréhension. C’est ce qui fait que je suis là depuis aussi longtemps. À l’humain d’abord, aux voyages ensuite. On vend des voyages en petit groupe dans des endroits remarquables. C’est tout ce que j’aime alors pourquoi changer ?Sans oublier ceux que j’ai pu faire. La Namibie, l’Islande et la Jordanie restent mes plus beaux voyages, sans parler de mon tout premier voyage au Mali, au début des années 2000. Moi qui avais l’habitude de mon confort, je me suis retrouvée en pleine cambrousse, avec des mouches et pleins d’enfants. C’était une surprise, un étonnement, un choc mais dans le bon sens du terme. Je n’étais pas habituée mais j’ai adoré. Ça représentait la vérité, la simplicité, l’authenticité” raconte Stéphanie, responsable de l’agence de Paris.
“J'ai surtout un souvenir de réussite collective, des moments très forts d’équipe. Quand on faisait les fêtes 2 fois par an dans des coins insolites, avec toute l’équipe, c’était toujours de super moments. On a aussi senti la force de l’équipe quand il y a eu des moments difficiles, qui pour moi était quelque chose d’émouvant.On faisait une ou deux fois par an, des fêtes avec des clients et des accompagnateurs locaux de partout dans le monde, avec des aventuriers et des films. Ça représentait énormément de travail mais de très beaux moments. Il y avait un esprit Atalante qui s’était créé partout dans le monde avec un mélange de cultures, ce sont de très beaux souvenirs” se remémore Frédéric.
“Je me souviens du jour où nous avons atteint le toit de l'Afrique avec Johanna, mon meilleur binôme. Une once de difficulté pour une tonne d'émotions, qui créent donc une expérience inoubliable. Outre les voyages dont nous avons la chance de pouvoir profiter en tant que staff, chez Atalante, c'est aussi ce soutien permanent, cette entraide et cette ambiance si incroyable qui renforcent nos relations tant dans le travail que sur le terrain avec nos guides ou bien juste entre nous…” Lidia - Créatrice de voyages Italie et Sicile.
Désormais, vous connaissez tout sur l’histoire d’Atalante qui a su garder son ADN au fil du temps. Ses évolutions n’ont fait que renforcer l’esprit et les valeurs de l'entreprise, basés sur les rencontres humaines et la découverte du monde à pied.