Randonnée avec les Kogis dans la Sierra Nevada
Conseils pratiques

À la rencontre des communautés amérindiennes de Colombie

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Terre d'une grande multiplicité ethnique, la Colombie est le berceau de plusieurs communautés amérindiennes ayant préservé leurs modes de vie et leurs traditions datant de plusieurs millénaires. Des Misak de Silvia aux Wayuu de la péninsule de la Guajira, en passant par les Kogis de la Sierra Nevada, Olivier, notre créateur de voyages en Colombie, vous invite à partir à la rencontre de ces peuples qui sont le plus souvent les gardiens d’une nature exceptionnelle.

Les Misak et le marché de Silvia

Le mardi, c'est jour de marché à Silvia !
Ce petit village de la vallée del Cauca, au Sud-Ouest de la Colombie, entre la cordillère des Andes et la côte pacifique, prend ses couleurs, ses bruits et ses odeurs. Ce marché typique, rappelant ceux d’Otavalo en Equateur ou de Chichicastenango au Guatemala, est le lieu de rendez-vous incontournable de la communauté Misak.

Nous assistons au balai des chivas, le bus local haut en couleur, typique de la région, et des villageois Misak, habillés de leurs vêtements traditionnels bleu indigo, leur poncho et leur chapeau melon, venant vendre ou acheter pommes de terre, oignons, maïs, bananes plantains ou encore panela (pain de sucre de canne).

Le peuple Misak, appelé également Guambianos, est une petite communauté dont l’histoire remonte bien avant l’arrivée des colons espagnols. Les Misak ont leur culture, leur langue (le Namtrik) et même une certaine autonomie politique. Ils cultivent leur parcelle en famille en lien étroit avec la Pachamama (« terre mère ») et se considèrent comme les garants de l’équilibre entre l’homme et la nature.


Pendant notre voyage en petit groupe « Des Andes aux Caraïbes : merveilles de la Colombie », nous sommes invités dans la maloca, la maison communautaire traditionnelle et sommes initiés à leur culture (leur savoir sur les plantes médicinales, le tissage, leur relation au cosmos et aux esprits…) autour d’un bon repas traditionnel.

Randonnée avec les Kogis dans la Sierra Nevada

Les Kogis, gardiens de la Terre

L’un des peuples amérindiens les plus connu de Colombie, notamment suite à l’émission Rendez-vous en terre inconnue, les Kogis (ou Koguis) vivent dans le Nord de la Colombie, au bord de la mer des Caraïbes, sur les pentes de la Sierra Nevada de Santa Marta, un des massifs côtiers les plus hauts du monde (qui oscille de 0 à 5 575 mètres d’altitude).

Les Kogis vivent en quasi autarcie et gardent une certaine distance avec la société occidentale, notamment à cause des menaces subies autrefois par les groupes paramilitaires et les groupes miniers convoitant leur terre sacrée. Certains villages sont proches des routes et les habitants ont des contacts régulier avec le reste de la population colombienne alors que d’autres sont plus isolés, à plusieurs heures de marches dans la montagne.


Leur société est organisée en différents clans dont les Mamos et les Sagas (chamanes hommes et femmes), garants du savoir, du sacré et des traditions, ont un rôle de conseiller et de décideur sur l’avenir du village et des villageois. Ils s’assurent également que chaque personne de la communauté ait le même droit à la parole lorsqu’ils se réunissent dans la grande hutte du village.


Les Kogis se considèrent comme nos « grands frères » et comme les protecteurs de la Terre Mère. Pour eux, la Sierra Nevada de Santa Marta est le cœur du monde qui maintient l’équilibre naturel et spirituel de notre planète. Avec le peuple Ahruacos, les Kogis sont également les gardiens de la fameuse Ciudad Perdida, l’ancienne cité perdue des indiens Tayronas, un site archéologique datant d’environ 800 avant JC, caché dans la jungle de la Sierra. Le site n’est accessible qu’à pied et est considéré comme l’un des plus beaux treks de Colombie.

Enfants de la tribu Kogi dans la région Santa Marta en Colombie

La péninsule de la Guajira et le peuple Wayuu

Les Wayuu sont une communauté amérindienne vivant dans la péninsule désertique de la Guajira, à la pointe nord de l’Amérique du Sud, à cheval entre la Colombie et le Venezuela.

Bien que les conditions de vie dans la péninsule soient très difficiles, en particulier à cause de l’aridité et de la pauvreté, le peuple Wayuu a su conserver ses traditions ancestrales et une certaine autonomie. Menacée par des projets d’extraction minière et par la migration vers les villes, l’existence même de cette communauté semi-nomade et de son mode de vie sont en question. L’arrivée de touristes aventuriers dans la région depuis quelques années, attirés par les grands espaces et cette ambiance de bout du monde, permettra peut-être d’améliorer les conditions de vie de la communauté et faire en sortent qu’elle puisse continuer à vivre dans ses terres ancestrales.


Notre aventure dans le désert de la Guajira commence lorsque, depuis la ville d’Uriba, nous embarquons dans notre 4x4 et prenons les pistes en direction des grands espaces, des dunes et lagunes. Nous sommes logés dans un accueillant petit village Wayuu, dans une modeste « rancheria », la maison typique de ce peuple amérindien aux murs en bois de cactus et en torchis, où nous pouvons profiter de hamacs, appelés « chinchorros », généralement tissés par un membre de la communauté. Les Wayuu sont d’ailleurs réputés pour le tissage, en particulier les vêtements et les « mochilas » les sacs très typiques de la Colombie. L’occasion encore une fois de partir à la rencontre d‘un peuple du bout du monde et de découvrir une autre culture !

Colombienne dans un village de Guajira