Conseiller voyages chez Atalante, Yann s’est rendu deux semaines au Népal début avril. Il nous partage cette riche expérience, sur les balcons des Annapurnas et des Dhaulagiris.
Comment s’est déroulée ton arrivée dans le pays ?
“À notre arrivée à l'aéroport, on a été accueillis par notre guide, Dave, accompagné d’un chauffeur, avant de repartir en minibus.
Et là, c’est directement la folie à Katmandou, où l’on découvre la conduite « à l’asiatique », où l’on peut avoir l’impression que c’est un peu la loi du plus fort. Il n’y a pas vraiment de règles. Ça peut être un petit choc de notre point de vue européen mais on voit que finalement ça se passe bien, tout le monde conduit très bien malgré le bazar ! C’en est presque folklorique, il y a de la vie. On est ensuite arrivé dans un très bel hôtel, où l’on a eu un briefing avec Dave, qui a 20 ans d’expérience chez Atalante. Quartier libre dans un premier temps, soit pour commencer à découvrir Katmandou, soit pour se reposer du vol. Puis le premier soir, on a partagé un dîner de bienvenue tous ensemble."
Quelle a été ta plus belle rencontre ?
"L’équipe sur place est top, autour des trois dirigeants de l'agence locale au Népal, Buddhi, Anurodh et Anup, qui ont chacun des rôles différents. Ce sont des anciens guides Atalante, tous Népalais, qui ont créé en 2015 Altaï Népal. Ils ont tous appris le Français à l’Alliance française de Katmandou. Il y a aussi des belles histoires de famille, avec par exemple le fils d’un assistant guide historique qui est lui-même guide désormais. Sur mon voyage, l’équipe était composée d’un guide, un assistant guide et deux porteurs, l’équipe rêvée pour un premier voyage au Népal.
Pour ma part j’ai beaucoup sympathisé avec l’un des porteurs qui s’appelle Assh. C’est un petit jeune de 21 ans qui réalisait son troisième trek en tant que porteur. Il était très curieux et nous a appris beaucoup de mots népalais, à la fin du voyage, on avait pas mal de vocabulaire ! Et dès qu’on se baladait dans les villages, il venait avec nous pour faire un peu le lien avec les locaux. Très gentil, toujours souriant, de bonne volonté, très serviable… bref, s’il veut devenir plus tard guide ou assistant guide, il a vraiment tout ce qu’il faut, il semble promis à un bel avenir. C’était vraiment une belle rencontre."
Quelle est ton expérience la plus mémorable ?
"Il y a eu un moment où tout était vraiment réuni, quand on s’est rendu au point de vue du Mulde View Peak. Ce jour-là, on s’est levé à 4h du matin pour aller voir le lever de soleil. On est parti dans la nuit avec nos frontales, pour une montée d’à peu près 45 minutes depuis le petit village de Dobato. On a alors assisté au lever de soleil avec une vue incroyable à 360°, avec la chaine des Dhaulagiris, les Annapurnas et d’autres sommets de plus de 8000 mètres… Les sommets se sont illuminés, il y avait peu de monde et même une grande balançoire pour profiter du moment. On est resté deux bonnes heures car les conditions étaient très bonnes en plus. C’était un beau belvédère, en népalais on appelle ça un danta."
Quels sont tes coups de cœur ?
"J’ai surtout eu un coup de cœur général pour le Népal, qui donne envie d’y retourner pour faire un autre circuit. Et puis pour les Népalais aussi, qui étaient très souriants et amusés dès qu’on les saluait. J’ai trouvé que notre trek était très varié, avec la forêt de rhododendrons, les crêtes, les belvédères magnifiques sur les 8000m... Mais aussi avec des villes comme Katmandou et Pokhara, qui sont très vivantes. Katmandou, j’avais un peu eu peur au début qu’il y ait du bruit incessant, de la poussière etc. Mais c’est surtout une ville très vivante, plutôt que très bruyante. La vallée de Katmandou, avec ses temples bouddhistes et hindouistes, guidée par Rudra – un autre guide excellent d’un point de vue culturel - c’était très agréable. On a pu voir des temples surprenants dans la vallée de Katmandou et à Patan, qui est une ville qui touche Katmandou."
Qu’est-ce qui t’as le plus surpris ?
"Comme je venais au Népal pour la toute première fois, j’avais forcément beaucoup d’images en tête : des sommets de haute montagne, des expéditions… et finalement j’ai trouvé un pays qui est très riche en nature, en culture, complètement éloigné de l’idée que j’en avais."
Qu’est-ce que tu dirais à nos voyageurs pour leur donner envie de visiter (ou revisiter) le Népal ?
"Le Népal est un pays très varié. On a le côté Everest, où c’est vraiment de la très haute montagne puisqu’on va sur nos voyages jusqu’à 5600 mètres d’altitude, avec le belvédère du Kala Pattar. Après on peut aller comme moi dans le Sud des Annapurnas, c’est beaucoup moins haut mais bien plus varié en terme de paysages et de sentiers. On peut même faire le parc national de Chitwan, qui est au Sud du Népal et qui regorge de faune asiatique, tigres, rhinocéros, éléphants… et où l’on peut faire un safari. Il y a vraiment plein de choses à voir, le Mustang également qui est un endroit très désertique et qui change complètement du reste. Il y a tellement de possibilités au Népal que l’on a beaucoup, beaucoup de choix que c’est pour ça que les voyageurs y retournent plusieurs fois. C'est une grande richesse d'avoir autant de variété."
Crédits photo : ©Yann Quillévéré, ©Audrey Barbier