Huit des dix montagnes les plus hautes du monde se trouvent au Népal, à plus de 8000 mètres d’altitude. Pour approcher ces géants de l’Himalaya, Atalante propose une vingtaine de treks avec des ascensions et des passages de cols célèbres, aux anecdotes surprenantes.
Le plus difficile : Island Peak (6 189 mètres)
Et, si on commençait par le plus dur ? Atalante organise des séjours aux quatre coins du globe et dans ce large catalogue de treks, très peu d’entre eux sont classés 5/5 sur notre échelle de niveaux. Considéré comme l’un de nos voyages les plus techniques au Népal, la Haute route de l’Everest et l’Island Peak se réalise en 23 jours, rythmés par un effort progressif. Après deux semaines d’acclimatation et de souvenirs déjà mythiques avec notamment le Kala Pattar (voir plus bas), c’est depuis le camp de base à 5100 mètres d’altitude que s’élancent, en pleine nuit, celles et ceux qui ont décidé de se mesurer à l’Island Peak. Crampons, piolet, passage par des échelles au-dessus de crevasses et ultime montée sur corde fixe… Ici, on ne parle plus de trek, mais bel et bien d’alpinisme. Le sommet de l’Island Peak, à 6189 mètres, se mérite et fait d’ailleurs partie des « trekking peaks », une classification des montagnes au Népal correspondant à une ascension de moins de 7000 mètres, abordable pour les personnes ayant un minimum d’expérience en alpinisme (niveau PD+ requis).
Le saviez-vous ?
Natif du Sri Lanka, Eric Shipton est un explorateur et écrivain britannique qui a contribué à rendre célèbre en Europe la légende du Yéti, en photographiant une série d’empreintes étranges sur les pentes du glacier Menlung. Mais c’est aussi lui qui a donné au mont Imja Tse le surnom d’Island Peak quand, avec son expédition en 1953, il le comparait à une île perdue au milieu d’un océan de glace.
Le plus spectaculaire : Mera Peak (6 416 mètres)
Lui aussi est sur la liste des trekking peaks et proposé par Atalante. Atteint pour la première fois en 1973 par une équipe française, le sommet du Mera Peak à 6 416 mètres doit sa renommée à son panorama, une vue imprenable sur cinq des « 8 000 » népalais : Everest, Lhotse, Cho Oyu, Makalu et Kangchenjunga. Sans grande difficulté technique, la montée est tout de même très longue et l’altitude élevée… mais l’effort est donc largement récompensé à l’arrivée !
Le saviez-vous ?
En 2017, Hari Budha Magar est devenu au sommet du Mera Peak le premier double amputé (au-dessus du genou) à gravir une montagne de plus de 6 000 mètres. Une sacrée performance pour cet ancien soldat Gurkha de l’armée britannique, qui avait perdu ses deux jambes en Afghanistan. Le Mera Peak, après les ascensions du Mont Blanc et du Kilimandjaro, avait pour but de le préparer à celle de l’Everest. Mais le gouvernement népalais, pour limiter les risques d’accident, a alors décidé d’en interdire l’accès aux alpinistes solo, aveugles… ou double amputés. Hari ne s’est pas découragé, a médiatisé son combat et, avec l’aide d’associations, a fait appel devant la Cour suprême népalaise, qui a fini par lever cette interdiction en 2018. Le rêve est donc à nouveau accessible pour cet alpiniste hors du commun.
Le plus célèbre : Kala Pattar (5 643 mètres)
C’est lors du trek vers le camp de base de l’Everest, considéré par beaucoup comme le plus célèbre au monde, qu’Atalante emmène ses voyageurs en haut de la « colline noire », le Kala Pattar. Une montée rendue exigeante par l’altitude, pour rejoindre, à 5 643 mètres, le point de vue le plus connu sur la reine des montagnes, l’Everest, par le versant Sud. Une fois là-haut, on prend le temps de souffler et de remplir sa mémoire – comme celle de son appareil photo – des souvenirs de ce moment magique.
Le saviez-vous ?
De nombreux Népalais se souviennent où et avec qui ils étaient le 4 décembre 2009. C’était souvent devant leur poste de télévision, pour suivre en direct un conseil des ministres exceptionnel avec bouteilles d’oxygène et vêtements techniques de circonstance, depuis le Kala Pattar. Ce « sommet » du gouvernement avait pour but d’attirer l’attention de la scène internationale sur les conséquences du réchauffement climatique et la fonte des neiges de l’Himalaya. Une initiative saluée par certains et critiquée par d’autres, directement inspirée d’un conseil des ministres aux Maldives, qui lui s’était tenu… sous l’eau !
Les « Tibétains » : Mui La / Chogo La (4 280 mètres)
Proche du Tibet, au Nord des célèbres Dhaulagiri, Annapurna et Manaslu, le Mustang n'est pas le premier massif qui nous vient en tête quand on parle de treks au Népal. Pourtant, son territoire aride et peu fréquenté gagne à être connu, après être longtemps resté fermé aux touristes étrangers. Traverser cet ancien royaume himalayen est aussi l'occasion d’en apprendre plus sur la culture bouddhiste tibétaine. Le jour 8 du circuit, les deux passages des cols du Mui La (4 100 m) et du Chogo La (4 280 m) sont entrecoupés par un moment d’histoire, avec la découverte de Lo Gekar, le plus ancien monastère du Mustang. Datant du VIIIe siècle, il est même l’un des plus vieux monastères au monde, issu du courant bouddhiste tibétain « Nyingmapa ».
Les grands classiques : col de Larkya (5 106 mètres) / col du Thorong (5 416 mètres)
Si proches et pourtant assez différents. Culminants à plus de 8 000 mètres d’altitude, Manaslu et Annapurna I'occupent respectivement les huitième et dixième rangs des plus hauts sommets de la planète. Dans l’univers du trekking, c’est surtout les circuits faisant le tour de ces deux géants qui ont fait leur renommée, avec donc deux ambiances très opposées. Peu fréquenté et bien plus « sauvage », le Tour du Manaslu propose une aussi grande variété de paysages que son célèbre voisin. Et, comme pour le Tour des Annapurnas avec le col du Thorong, à 5 416 mètres, le passage par le col de Larkya (5 106 m) marque un temps fort du voyage et permet aux marcheurs plus ou moins expérimentés de se faire une belle expérience de l’altitude.
Le saviez-vous ?
Bleu, blanc, rouge, vert, jaune… les cinq couleurs présentes sur les drapeaux de prière que l’on retrouve partout au Népal, comme au passage des cols du Thorong et de Larkya, symbolisent cinq éléments essentiels à la vie : l'espace, l'air, le feu, l'eau et la terre. Selon les adeptes du bouddhisme tibétain, le vent souffle et emporte avec lui les formules sacrées imprimées sur ces drapeaux, afin de les transmettre aux dieux.