Depuis près de 20 ans, Honorio fait découvrir “l’île jardin” à nos voyageurs, où il est né et a grandi. Fan de randonnées, d’escalade et de sports de montagne depuis toujours, il est finalement devenu guide un peu par hasard. Ce qui ne l’a pas empêché de marquer nombre de nos voyageurs, à qui il a transmis sa passion et son amour pour la nature grandiose et impressionnante de Madère.
Nous avons eu la chance de l’interviewer pour en savoir davantage sur son parcours passionnant.
Peux-tu te présenter et raconter ton parcours à nos voyageurs ?
“Je suis né à Madère, à Funchal, en 1975. J’ai aussi vécu un peu aux Açores, à Punta Delgada, car mon père est originaire de là-bas et il était militaire, donc on bougeait souvent entre les îles.
J’ai trouvé le métier de guide un peu par hasard. J’ai commencé des études de biologie, que je n’ai pas terminées, car ça ne m’a pas finalement pas plu. Je faisais partie du comité de direction d’un club de montagne ici à Madère et à l’époque, on avait besoin d’un volontaire pour être guide officiel et accompagner des groupes du club. Je me suis porté volontaire et c’est comme ça que je suis rentré en école de guide, alors que je n’avais jamais pensé faire ce métier. Une fois que j’ai eu mon diplôme, j’ai dépanné de temps en temps pour rentrer dans ce petit monde un peu fermé.”
Depuis combien de temps es-tu guide à Madère ?
“Maintenant ça fait presque 20 ans que je suis guide à Madère, j’avais 28 ans quand j'ai débuté. J’ai commencé à travailler pour Atalante, qui s’appelait Club Aventure à l’époque, en 2007. À cette époque, il y avait un guide “master” qui était en charge de la région, et c’est donc moi qui m’occupais des voyages à Madère et aux Açores. Aujourd’hui, je suis toujours responsable de l’agence locale.”
Qu’est-ce qui t’a donné envie d’être guide ?
“J’ai toujours aimé la montagne, et faire de la randonnée, de l’escalade, de la course d’orientation. Ça a toujours fait partie de ma vie et c’est pour ça que j’étais entré dans le club de montagne de Funchal. J’ai même été scout à partir de l’âge de 5 ans. Mais vraiment, devenir guide n’était pas dans mes plans, c’est une opportunité qui s’est présentée par hasard.”
Qu’est-ce qui te plaît dans ton métier ?
“C’est un super métier ! J’aime rencontrer des gens différents chaque semaine, on apprend toujours quelque chose à travers leur expérience, et souvent, on garde contact aussi après le voyage, pour partager les photos et les anecdotes du circuit. J’aime accompagner les petits groupes, mais je ne me sentirai pas à l’aise d’accompagner de gros cars. Surtout que le français n’est pas ma langue maternelle.
Quand j’ai fait l’école de guide en 2005, je ne parlais pas un mot de français. Au début, je ne travaillais qu’avec des groupes anglophones, puis j’ai remplacé un collègue guide une fois en 2006 ou 2007. Une personne parlait anglais heureusement, car je ne comprenais vraiment pas le français. Et puis, petit à petit, à force d’accompagner des groupes, j’ai appris à dire 2 mots, puis 3 ou 4 et maintenant, j'arrive à me débrouiller. C’était un vrai challenge pour moi qui suis plutôt timide.”
Quand j’ai fait l’école de guide en 2005, je ne parlais pas un mot de français. Au début, je ne travaillais qu’avec des groupes anglophones, puis j’ai remplacé un collègue guide une fois en 2006 ou 2007. Une personne parlait anglais heureusement, car je ne comprenais vraiment pas le français. Et puis, petit à petit, à force d’accompagner des groupes, j’ai appris à dire 2 mots, puis 3 ou 4 et maintenant, j'arrive à me débrouiller. C’était un vrai challenge pour moi qui suis plutôt timide.”
À quoi ressemble une journée type d’un guide d’aventure à Madère ?
“ L’île de Madère est toute petite. Elle fait environ 55 km de long et 24 km de large, avec un bon réseau routier, donc je ne dors jamais à l’hôtel avec les groupes. Je peux rentrer chez moi chaque soir après le dîner, retrouver ma femme et mon fils de 12 ans. La saison touristique à Madère s’étend sur 7 à 8 mois chaque année, donc c’est un bel avantage de pouvoir retrouver ma famille.
En général, je me lève vers 6h du matin, je prends mon petit-déjeuner puis je monte en voiture pour rejoindre le groupe où ils ont dormi. On part vers 9h du matin, donc j’ai le temps d’organiser le pique-nique du midi avec l’hôtel, pendant que les voyageurs prennent leur petit-déjeuner, avant de partir en randonnée. Au fil de la journée, on pique-nique et puis on fait aussi des pauses, j’apporte toujours des spécialités locales, en essayant d’en proposer des différentes tous les jours. À la fin de notre rando, on s’arrête dans un bar pour partager un café avant de rentrer à l’hôtel à partir de 16 h 30-17h. Ici, à Madère, on a de beaux hôtels, souvent avec piscine, donc les voyageurs ont le temps de bien s’installer et d’en profiter. On mange le soir vers 19 h 30, après un briefing de la journée du lendemain et du matériel qui sera nécessaire, qui sera rappelé avant le départ de la randonnée. En général, j’arrive chez moi vers 22h.”
En général, je me lève vers 6h du matin, je prends mon petit-déjeuner puis je monte en voiture pour rejoindre le groupe où ils ont dormi. On part vers 9h du matin, donc j’ai le temps d’organiser le pique-nique du midi avec l’hôtel, pendant que les voyageurs prennent leur petit-déjeuner, avant de partir en randonnée. Au fil de la journée, on pique-nique et puis on fait aussi des pauses, j’apporte toujours des spécialités locales, en essayant d’en proposer des différentes tous les jours. À la fin de notre rando, on s’arrête dans un bar pour partager un café avant de rentrer à l’hôtel à partir de 16 h 30-17h. Ici, à Madère, on a de beaux hôtels, souvent avec piscine, donc les voyageurs ont le temps de bien s’installer et d’en profiter. On mange le soir vers 19 h 30, après un briefing de la journée du lendemain et du matériel qui sera nécessaire, qui sera rappelé avant le départ de la randonnée. En général, j’arrive chez moi vers 22h.”
Quel est ton meilleur souvenir ?
“Il y a peu de temps, j’ai reçu une photo d’un couple que j’avais accompagné sur un groupe il y a un certain nombre d’années. Ils avaient environ 20 ans à l’époque et se sont rencontrés pendant leur semaine de voyage. Je me souviens qu’un soir, à la fin du circuit, je leur avais laissé ma chambre de guide. Et j’ai appris, en recevant la photo, qu’ils étaient mariés depuis 10 ans et qu’ils avaient 2 enfants. Finalement, avec le temps, on avait un peu perdu contact, mais ils ont réussi à retrouver mon adresse mail et j’ai trouvé ça très sympa de me donner des nouvelles et ça prouve qu’on peut faire des rencontres incroyables au sein du petit groupe.”
As-tu une anecdote à raconter ?
“Je dirais que chaque semaine, il se passe des choses spéciales. Mais souvent, les voyageurs ne lisent pas le programme avant de réserver le circuit. Donc ça crée des surprises à l’arrivée ! Je me souviens d’un ancien chasseur alpin qui avait réservé avec sa copine un circuit avec un niveau soutenu. Le problème, c'était que sa copine ne marchait pas… Ella réussi à faire la première journée mais après, c'était trop pour elle, elle allait d’hôtel en hôtel avec les bagages. Je pense que maintenant, ils ne sont plus ensemble…”
Que dirais-tu à nos voyageurs pour leur donner envie de venir à Madère ?
“Tout est bien ici, c’est varié. On essaye toujours que les gens voient des paysages différents, dans les 4 étages phytoclimatiques de l’île, du bord de mer à la montagne. Ici, il fait toujours bon, alors si vous cherchez un voyage dans un pays avec un climat sympa, des beaux points de vue et où on mange bien, alors il faut venir à Madère !”