Extraordinaire, souriante, généreuse, sociable, cultivée, à l’écoute, disponible, patiente, réactive, très professionnelle, ou tout simplement parfaite ! Nos anciens voyageurs qui ont eu la chance de découvrir l’Indonésie avec Gigih, ne tarissent pas d’éloges à son propos. Et pour cause : cette indonésienne, originaire de Java, est l’une de nos meilleures guides Atalante. Elle fait partie de ces guides passionnés, qui ne laissent pas les voyageurs indifférents et qui sait rendre chaque voyage inoubliable…
De notre côté, nous avons eu la chance de l’interviewer, pour qu’elle nous raconte les dessous de ce métier qu’elle ne quitterait pour rien au monde !
De notre côté, nous avons eu la chance de l’interviewer, pour qu’elle nous raconte les dessous de ce métier qu’elle ne quitterait pour rien au monde !
Peux-tu te présenter et raconter ton parcours à nos voyageurs ?
“Je m’appelle Gigih, que l’on prononce ici, en Indonésie, “Guigui” ! Je suis née sur l’île de Java, dans l’ancienne ville portuaire de Gresik. Java est l’île la plus peuplée d’Indonésie, où l’on peut explorer de nombreux volcans comme le Kawah Idjen ou le Bromo. C’est aussi sur cette île que se trouve la capitale d’Indonésie, Jakarta.
J’ai fait des études de communication puis j’ai travaillé dans l’événementiel, mais j’ai rapidement compris que travailler dans un bureau n’était pas fait pour moi ! J’ai donc quitté mon travail et pris des cours de langue française à l’institut français d’Indonésie, qui se trouve près de chez moi.
J’ai déménagé à Bali, dans la ville de Sanur, il y a 14 ans. J’ai d’abord travaillé dans un zoo avant d’enfin devenir guide.”
Depuis combien de temps es-tu guide en Indonésie ?
“J’ai fait mon stage pour devenir guide culturel à Bali en 2012. Puis je suis devenue guide d’aventure chez Atalante en 2015, ce qui m’a permis d’accompagner les voyageurs dans différentes régions indonésiennes et plus seulement à Bali.
Je travaille donc avec notre agence locale Altaï Indonésie, qui se trouve à 10 minutes de chez moi.”
Qu'est-ce qui t'a donné envie d'être guide ?
“Depuis petite, j’ai toujours été fascinée par les pays du monde et par les langues étrangères. J’ai d’abord appris l’anglais, puis le français et je parle maintenant un peu espagnol.
J’adore l’histoire et la culture, tout comme l’idée de partager mes connaissances aux voyageurs.
J’adore l’histoire et la culture, tout comme l’idée de partager mes connaissances aux voyageurs.
Dans un séjour, le guide est l’ambassadeur de son pays. C’est à lui de faciliter les échanges entre les voyageurs et les populations locales, de transmettre ses connaissances et de montrer la diversité de son pays. C’est un métier très intéressant. On m’a déjà proposé de revenir travailler dans un bureau, pour faire de la vente, mais je ne suis pas prête, j’aime mon travail !”
Qu'est-ce qui te plaît dans ton métier ?
“J’aime pouvoir rencontrer des gens qui viennent de différents pays et pouvoir échanger avec eux. J’aime être entourée par la nature et bien sûr, j'adore voyager !
Finalement, il n’y a pas que les voyageurs qui gardent de beaux souvenirs de leurs voyages. En tant que guide, moi aussi, je garde de beaux souvenirs de moments partagés avec eux. Je suis même devenue amie avec certains !
Dans ce métier de guide, il y a aussi du challenge : il faut sans cesse continuer à développer ses connaissances, sur tous les sujets comme l’archéologie, la géologie, la botanique… C'est très enrichissant.”
À quoi ressemble la vie d'un guide d'aventure en Indonésie ?
“En Indonésie, la saison touristique dure 7 à 8 mois par an. Il y a donc environ 4 mois de période creuse durant laquelle je ne guide pas. J’en profite pour prendre du temps pour voyager. Pour le moment, j'ai toujours voyagé en Asie, ça me permet de me mettre dans la peau du voyageur, pour apprendre à toujours avoir le meilleur comportement et toujours mieux les servir. Quand je ne voyage pas, je fais des randonnées avec mes amis.
Pendant la saison, je ne suis jamais chez moi : les circuits s’enchaînent et entre deux, je n’ai qu’une demi-journée pour me détendre avant d’aller chercher le prochain groupe. J’emmène mon chien à la “crèche des chiens” pendant ce temps !”
Peux-tu me raconter une de tes journées type lorsque tu guides un petit groupe ?
“Chaque matin, je me réveille 1 à 2 heures avant de retrouver les clients pour le petit-déjeuner. J’en profite pour leur faire un rappel du briefing que je leur ai fait la veille, pour notre journée de randonnée.
Après le petit-déjeuner, nous partons tous ensemble à pied ou en véhicule pour rejoindre le départ de notre randonnée du jour. Durant cette rando, je prends le temps d’expliquer aux voyageurs ce que l’on voit autour de nous : des temples, des plantes, des locaux en train de labourer les rizières…
Le midi, c’est le moment de la pause pique-nique ou de prendre le repas dans un restaurant traditionnel. Si c’est un pique-nique, il est souvent préparé par les habitants des villages dans lesquels nous nous arrêtons.
Le midi, c’est le moment de la pause pique-nique ou de prendre le repas dans un restaurant traditionnel. Si c’est un pique-nique, il est souvent préparé par les habitants des villages dans lesquels nous nous arrêtons.
Dans la soirée, tout le groupe se retrouve pour l’apéro et j’en profite pour faire le briefing et leur montrer sur une carte le parcours du lendemain. En général, chaque matin, je fais une petite “interro surprise” pour voir qui se souvient du programme du jour. Comme ça ils sont motivés pour bien écouter et retenir ce que j’ai dit la veille !”
Quel est ton meilleur souvenir ?
“C’est compliqué de choisir, parce que chaque moment est spécial pour moi !
Je me souviens d’un circuit famille que j’ai accompagné, où tout le monde s’entendait vraiment bien. Les familles venaient de France, de Martinique et de la Réunion. Nous avons passé une nuit chez l’habitant à Seraya où nous avons partagé de très beaux moments avec les habitants. Les enfants ont joué ensemble, les habitants ont enseigné leurs jeux aux voyageurs et inversement. C’était très beau de les voir échanger et de vivre ce moment de partage. On a terminé la soirée par un mini karaoké et en dansant ensemble.
Le lendemain, tout le monde pleurait au moment de se quitter, voyageurs comme locaux. C’est à ce moment que je me suis dit que ma mission de guide était accomplie !
Il y a aussi un moment que je n’oublierai jamais. Quand je passais mon test de compétences pour devenir guide, j’accompagnais un groupe de 14 personnes sur l’île de Nusa Penida. Nous n’avons pas pu rejoindre Bali, comme prévu la veille de leur retour, à cause d’une forte houle qui empêchait les bateaux de traverser. Nous étions coincés alors que leur vol international était le lendemain, on ne pouvait pas le rater ! Le jour de leur retour, je suis partie très tôt au port pour chercher des billets, au milieu de 3 milliards de touristes… Mais j’ai finalement réussi à acheter les 14 billets, nous avons pu prendre le ferry qui était très lent, et les voyageurs ont pu prendre leur avion. J’ai eu peur, mais c’est une histoire qui finit bien : ils sont rentrés et j’ai eu mon diplôme de guide !”
As-tu une anecdote à raconter ?
“Un jour, j’ai accompagné un groupe lors de la randonnée de nuit pour atteindre le Mont Batur. Une fois en haut, quand tout le monde admirait le lever du soleil, un singe est venu en vitesse voler la lampe frontale d’un des voyageurs du petit groupe. On a essayé de le chasser pendant une demi-heure, il n’a jamais voulu la lâcher. J’ai fini par lui offrir mon déjeuner, comme monnaie d’échange pour récupérer la lampe !”
Que dirais-tu à nos voyageurs pour leur donner envie de venir en Indonésie ?
“L’Indonésie est un pays très varié au niveau des paysages, des randonnées, de la culture et de la gastronomie.
Si Bali est réputée pour être un “paradis sur terre”, les autres îles ont beaucoup à offrir aussi. Java est connue pour ses nombreux volcans, Sumatra et Bornéo pour leur faune et leur flore incroyables et à Komodo, vous rencontrerez des habitants vraiment adorables.
L’Indonésie ne se découvre pas en un seul voyage : chaque île que l’on explore offre une expérience très différente."